A brief history of Moroccan Pottery

Un aperçu bref de la poterie marocaine

La riche histoire de la poterie marocaine

La poterie marocaine a une longue et fascinante histoire qui s'étend sur des milliers d'années, façonnée par diverses techniques et influences de différentes cultures et civilisations. De la poterie enroulée berbère ancienne aux carreaux zellij complexes et à la poterie bleue vibrante de Fès, la céramique marocaine a évolué au fil du temps, reflétant le riche patrimoine culturel du pays.

Techniques et influences marocaines anciennes

Les origines de la poterie marocaine remontent à la préhistoire, des découvertes archéologiques révélant l'existence de récipients en poterie datant du Néolithique, vers 10 000 av. J.-C.[1]. Ces premiers pots étaient fabriqués à la main en utilisant des techniques simples, telles que le modelage et le moulage de l'argile, et présentaient des designs minimalistes comme des motifs géométriques ou des lignes simples[1].

 Au fil du temps, la poterie marocaine a connu des développements significatifs durant les époques carthaginoise et romaine. L'introduction du tour de potier vers le 5ème siècle avant notre ère a permis la création de pièces plus symétriques avec des designs complexes[1][4]. Les Romains ont encore affiné les méthodes de production de poterie, introduisant des techniques comme la "terra sigillata" avec des motifs imprimés et un léger émaillage[4].

La période islamique glorieuse

Pendant la période islamique, la poterie marocaine a connu une transformation significative, les designs et la calligraphie islamiques devenant intégrés à l'expression artistique[1]. L'arrivée des conquérants islamiques au 7ème siècle a apporté avec elle des techniques et des influences provenant de diverses parties du monde musulman, entraînant le développement de styles et de designs distincts[1].

Une innovation notable durant cette période fut l'introduction du vernissage à l'étain, une technique qui ajoutait des couleurs vives et des motifs complexes à la poterie[1]. L'utilisation de la calligraphie et des motifs géométriques est également devenue prédominante, reflétant l'accent mis par l'islam sur les motifs religieux[1]. Ces innovations ont non seulement élevé l'attrait esthétique des céramiques marocaines, mais leur ont également conféré une signification culturelle et religieuse plus profonde.

L'âge d'or de la poterie marocaine : la dynastie marinide

La dynastie marinide, qui s'étend du XIIIe au XVe siècle, a marqué l'apogée de la production de poterie marocaine en termes de qualité, d'innovation et de diversité[1]. Sous les règnes des marinides, les potiers marocains ont exploré de nouvelles techniques et expérimenté avec différentes formes et designs, développant un style distinctif caractérisé par des motifs géométriques complexes, des motifs floraux et des inscriptions calligraphiques[1].

La poterie de cette époque présentait souvent des couleurs vives, y compris le bleu cobalt et le vert lustré, obtenus grâce à l'application de glaçures et à des processus de cuisson complexes[1]. Les artisans marinides excellaient également dans la création de poteries ornées de motifs en relief, conférant à leurs œuvres une qualité tridimensionnelle très prisée[1]. Cet Âge d'Or de la Poterie Marocaine a laissé un héritage durable dans le monde artistique et a contribué à la riche culture du Maroc.

Zillij : L'art des carreaux de mosaïque marocains

L'une des traditions les plus emblématiques et durables de la poterie marocaine est l'art du zillij, les carreaux en céramique découpés à la main utilisés pour décorer l'architecture, les sols et les murs avec des motifs géométriques complexes[4]. Le zillij remonte à des centaines d'années et s'inspire de l'ornementation persane et des mosaïques romaines[4].

Le processus de création des carreaux de zillij consiste à couper des morceaux de céramique en formes précises et à les agencer en designs géométriques complexes. Les carreaux sont ensuite cuits et émaillés, ce qui donne une surface vibrante et durable[4]. Le zillij peut être trouvé dans de nombreux bâtiments célèbres du Maroc, y compris les palais de l'Alhambra et de l'Alcazar en Espagne, qui ont été influencés par l'architecture mauresque[4].

La diversité des styles de poterie marocaine

La poterie marocaine se caractérise par ses couleurs vives et ses motifs géométriques complexes qui émanent de motifs circulaires avec une répétition extensive, de la symétrie et des variations d'échelle[4]. La tradition artistique est généralement distinguée entre deux zones : urbaine et rurale[4].

Les centres de poterie urbaine comme Fès, Safi et Rabat ont développé leurs propres styles et techniques uniques. Fès est connue pour sa poterie bleue, appelée "Bleu de Fès" par les Français, qui date du 13ème siècle[4]. Safi, située sur la côte atlantique, est célèbre pour sa poterie en argile jaune décorée de lignes noires courbes et émaillée d'une couleur bleu-vert[4]. La poterie de Rabat a été grandement influencée par les colons français, combinant des motifs islamiques traditionnels avec des styles plus contemporains[4].

En revanche, la poterie rurale, en particulier dans les montagnes du Rif, se caractérise par des poteries modelées fabriquées uniquement par des femmes utilisant des techniques anciennes[3]. Ces pièces sont de nature utilitaire, répondant aux besoins de la vie rurale, et portent souvent les marques d'appartenance à chaque tribu[3]. La poterie modelée du Rif est considérée comme le gardien de cet art ancien, car les techniques et les motifs utilisés aujourd'hui sont très proches de ceux de leurs origines[3].

Les défis de la préservation de la poterie marocaine

Malgré la riche histoire et les traditions durables de la poterie marocaine, cet artisanat fait face à des défis pour préserver et promouvoir son héritage. Le nombre décroissant de potiers et la concurrence des céramiques produites en masse menacent la survie des techniques traditionnelles[1].

Cependant, des efforts sont déployés pour revivre et soutenir la poterie marocaine. Des coopératives artisanales, telles que celles créées par le Service des Arts Indigènes en 1940, ont aidé à employer des artisans et à promouvoir la vente de céramiques traditionnelles[2]. Aujourd'hui, la poterie marocaine continue d'être une source de fierté et un témoignage du patrimoine culturel du pays, avec des artistes et des artisans travaillant pour maintenir les traditions vivantes et les adapter aux temps modernes.

 

En conclusion, l'histoire de la poterie marocaine est une riche tapisserie tissée avec les influences de diverses cultures et civilisations. De la poterie enroulée berbère ancienne aux carreaux zillij complexes et à la poterie bleue vibrante de Fès, la céramique marocaine a évolué au fil du temps, reflétant le patrimoine culturel diversifié du pays. Malgré les défis auxquels fait face cet artisanat, la poterie marocaine reste une source de fierté et un témoignage de l'esprit durable de ses artisans.

 

Citations:

[1] https://kechart.com/the-rich-history-of-moroccan-pottery-and-ceramics/

[2] https://tuyya.com/blogs/journal/historical-journey-moroccan-pottery

[3] https://www.memori.studio/en/savoir-faire/the-modeled-pottery-from-the-moroccan-rif-mountain

[4] https://alomagazine.com/the-vibrant-world-of-moroccan-pottery/

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